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4h du matin; résidence des TAA BSD.

Joy est devant la salle commune, à moitié dénudée et complètement désorientée. le monde n'est qu'un tourbillon, elle voit des ombres folles courir après elle. Elle ne sait pas vraiment où elle est, et entre en titubant dans la salle. Personne n'est là, les habitants de la confrérie ont été raisonnables, ils se sont couchés tôt pour la rentrée du lendemain, il faut faire bonne figure. Ce ne fut pas le cas de Joy, elle s'était amusée tout à nuit à batifoler avec un garçon dont elle ne connaissait pas le nom. Elle avait son haut à moitié déboutonné, sans veste, descendant sur l'épaule, sa jupe froissée et ses chaussures mal mises. Elle trébuchait et butait à chaque meuble. Elle s'affala sur la canapé de la salle commune, comme une masse. Elle ne trouvait pas le sommeil, l'alcool lui barbouillait l'estomac pour la première fois. Elle se sentait brûlante, comme fiévreuse. Elle se tordait de douleur sans un mot, respectueuse des autres. Puis d'un coup elle sentit la nausée lui monter et courut vers la salle de bain de sa chambre, détalant sur les toilettes, tête baissée. Elle dégobilla tout ce qu'elle put lorsque quelqu'un vint lui parler, elle était trop bouleversée pour savoir qui s'était.

- Qu'est ce que tu as fait encore toi ?

- T'es en cloque ou quoi ?!

- Non mais t'as pas fini de débiter des conneries toi?

- Je dégobille à cause d'une cuite, ça se voit non ?!

- Et puis je fais ce que j'ai envie.

- Comme tu veux, tu vas regretter demain, je le sais.

- Pff, dégage, on verra ça demain.

Puis la jeune personne partie, horriblement vexée. Joy finit par prendre une douche glacée, histoire de se remettre les idées en place. Elle déposa pour la énième fois ses affaires à travers sa chambre. Elle était désordonnée, chaque parcelle de sol était recouverte d'affaires, en tout genre. Cours, maquillage, café, vêtement. Un jour, elle rangerait. Joy finit par enfiler des sous vêtements et s'affala sur son lit, où elle s'endormit comme une masse. Paisiblement mais cauchemardée fut cette nuit. Elle ne cessait de bouger, et demain, heureusement que, elle, n'avait pas cours, comme ça elle irait faire un tour pour se reposer.

1oh; Chambre de Joy.

Un bruit sourd retentit dans la pièce. le réveil sonne, à une heure bien raisonnable. Joy hurle de douleur, en prenant conscience de sa migraine affreuse. C'est ça, la gueule de bois, et bien fait pour elle. Yeux rivés diaboliquement sur le réveil, elle le prit et le lança violemment par terre, le cassant pour la énième fois. Bagatelles. Elle se leva furieuse et ne manqua pas de tomber, s'étant levée trop vite, elle avait la tête dans les nuages. Une fois à la salle de bain, elle se posta devant le miroir et fit une affreuse grimace. De grandes cernes s'étendaient sous ses yeux, violacées par la nuit dernière, en tout, elle n'avait dormi que trois heures, alors autant vous dire qu'elle n'était mais alors, pas du tout en forme. Elle s'ébouriffa les cheveux et prit une douche rapide. Une fois sortie, elle s'enveloppa dans une serviette blanche. Elle attrapa un maillot de bain, qu'elle mettrait comme sous vêtement, voulant se baigner. C'était un deux pièce, uni, noir mais ravissant, ressortant sur sa peau neige. Elle se mit de la crème solaire. Puis elle attrapa un short, un top et mit des tong Havanas aux pieds. Elle se coiffa les cheveux, qu'elle détacha, ils étaient ravissants. Elle opta pour un peu de poudre, un petit et non voyant trait de crayon. Elle se mit du stick rosé. Puis elle repartit dans sa chambre, qu'elle commença à vaguement ranger. Une fois son bureau déblayé, elle commença à s'attarder sur ses dossiers qu'elle remplit avec attention, quand c'était les études, elle était très sérieuse. Puis elle s'aperçu de la faim qui l'envahissait, elle se commanda chinois, qu'on lui livra directement à la résidence. Elle mangea en quatrième vitesse, il était déjà treize heures. Elle se brossa furtivement les dents. Puis elle ne prit rien et quitta la résidence, l'université.

14h; Falaises de la plage Binimi.

Il fallut une heure à tout casser pour atteindre courageusement, à pied en manquant de sommeil les hautes falaises vertigineuses et toutes aussi danegreuse de New Providence. Une fois arrivée, elle traversa la plage, le soleil battait son plein, l'éblouissait. Elle marchait lentement et épuisée, regardant chaque personne. Arrivée au pied de la falaise, elle commença à souffler. Puis elle commença à gravir peu à peu le premier plateau, elle voulait au moins monter jusque là où elle le pouvait, c'est à dire, atteindre le sommet, là où les idées se mettent en place. Puis elle rencontra un jeune couple et marcha avec eux jusqu'en haut, personne d'ailleurs, ils redescendirent de suite, mais elle ne les suivit pas. Elle s'assied sur le rebord, ce n'était pas très conseillé, surtout pour Joy, maladroite dans tout un art. Elle était là, yeux fermés, prenant le soleil, enfin, se brûlant presque vu sa peau qui scintillait de milles feux. Le vent soufflait en haut et elle évitait de regarder en bas. Elle balançait les pieds dans le vide, sans vraiment avoir peur. Peu de temps après, le soleil commençait à se faire sentir sur les yeux de Joy, le violet s'accentuait légèrement plus, donnant l'impression qu'elle s'était faite agressée, en aucun cas. Puis ne manqua pas une occasion de déborder trop du bord, sans tomber, mais s'approchant plus du bord. Un grand vide s'installa en elle, elle se sentait si bien à cet instant, qu'elle aurait put sauter, mais elle aurait attenté de mettre fin à ses jours, parfois elle y pensait, mais rien de sérieux. Elle commença à se mettre à penser à propos de choses passées :

*Je déteste ces confréries, ce secret. Tout m'horripile.*

Elle tapota du poing contre la pierre agacée. Elle était à peine arrivée qu'elle voulait repartir. Allez savoir pourquoi, elle n'était pas prête à admettre qu'il falalit qu'elle change. Mais bon, il y avait aussi la confrérie, où elle était dévouée mais trop restreinte, pas d'autres amis, seulement du mensonge et autres stupidités, mais bon, quand on est chanceuse socialement comme Joy, on ne se plaint pas, et pourtant elle le fait. Puis, un bruit aisément brusque de gravillon et de respiration forte se fit entendre, et Joy sursauta en ne manquant pas de tomber de plus belle.